DCM : Pouvez- vous vous présenter ?
Je m’appelle Coumba DIAGNE, j’ai 27 ans. Après l’obtention de mon baccalauréat en série S2 au lycée des jeunes filles John Fitzgerald Kennedy de Dakar, j’ai été orientée à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB) à l’Unité de Formation et de Recherche (UFR) des Sciences Agronomiques de l’Aquaculture et des Technologies Agroalimentaires (S2ATA), à la section Technologies Agroalimentaires (T2A), où je suis sortie major de ma promotion en licence 3.
Depuis ma première année à l’Université, j’ai été passionnée par la microbiologie, et je me sentais être microbiologiste. D’ailleurs, c’est ce qui m’a motivé à faire mon stage de fin d’études de premier cycle au Laboratoire Microbiologie Alimentaire et Génie industriel (L-MAGI) à l’Ecole Polytechnique de Dakar (ESP). Dans ce Laboratoire de recherche, la disponibilité des chercheurs et des laborantins, et leurs encouragements m’ont amené à me perfectionner dans ce domaine.
Je m’occupais du contrôle de la qualité microbiologique de tous les produits qui passaient au labo, durant les vacances, et ce, pendant 2 ans. Dans le même temps, je participais aux activités de recherche des doctorants et aux travaux pratiques de microbiologie. Informé de mes performances à l’ESP, mon professeur Michel Bakar DIOP m’a proposé un sujet de recherche dans le cadre de mon master 2 au Pôle de Recherche en Biotechnologie Alimentaire et Accompagnement pour la Compétitivité (PREBAAC) de l’UGB. J’ai eu à participer, à travers les résultats de mes recherches, à la diversification d’une collection de bactéries lactiques d'importance technologique, durant mon stage de mémoire. Après ma soutenance, je me suis inscrite à l’Ecole Doctorale Sciences et Technologies dans le domaine des "Sciences Agronomiques, Spécialité "Technologie et Qualité des Agro-ressources et Alimentation", à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
C’est précisément à travers ce projet de thèse que j’ai postulé pour le projet Ideas Matter du WEST AFRICAN RESEARCH ASSOCIATION (WARA).
DCM : Pourriez-vous revenir sur votre projet de recherche choisi par le projet WARA ?
Le projet de recherche doctorale est intitulé : "Evaluation des potentialités antimicrobiennes de souches de bactéries lactiques productrices de bactériocine et d’huiles essentielles pour le renforcement de l’hygiène d’un nouvel itinéraire de poissons marins fermentés au Sénégal sur une matrice à base de mil malté". Ce projet vise à contribuer au développement d’un nouvel itinéraire de fermentation du poisson aboutissant à un produit final de type "guedj" qui se distingue toutefois par une réduction significative du taux d’incorporation de chlorure de sodium, comparé aux pratiques traditionnelles.
En outre, l’utilisation des bactéries lactiques bactéricides comme culture de départ, couplée à un nouveau mode de séchage solaire, optimise l’hygiène du procédé de fabrication.
Ainsi, les résultats attendus des études doctorales vont contribuer au renforcement du service de l'Université de Saint-Louis à la communauté, et à au rayonnement international de l’institution.
DCM : Quels sentiments vous animent après avoir été choisie parmi 70 candidatures ?
Je suis animée par un sentiment de fierté et de gratitude envers mes professeurs qui ont beaucoup participé à ma formation, particulièrement au Pr Michel Bakar DIOP pour sa confiance, son encadrement scientifique, son dévouement, sa disponibilité, sa rigueur et sa passion pour la recherche, et au Dr Alé KANE qui a remonté l’information de la bourse.
Je leur serai éternellement redevable. Qu’ils considèrent ce travail comme l’expression de ma reconnaissance et du grand respect que j’ai pour eux.
A mon défunt Professeur Moussa NDONG, je ne saurais terminer sans pour autant le remercier. Il a été pour moi comme un père, un conseiller, un complice. Il a toujours cru en moi, et à tout instant, il n’a jamais cessé de m’encourager.
Aujourd’hui me voilà lauréate. Je n’aurais pas la chance de savourer ce prix avec lui, mais je suis sûre et certaine qu’il serait fier de moi, s’il était vivant. Mes prières l’accompagnent pour que le Bon Dieu l’accueille dans son paradis céleste. A jamais dans mon cœur et mes prières.
DCM : Quelle appréciation faites-vous de la qualité de la formation à l’UGB ?
Je pense qu’on ne peut pas avoir meilleure formation que celle dispensée à l’UGB. Les professeurs sont très pédagogiques, rigoureux, courtois et disponibles. L’ensemble de ces qualités augmente la productivité des étudiants, et c’est pourquoi nous avons les meilleurs produits. J’ai eu à faire des stages en me confrontant avec des étudiants des autres Universités, et, c’est au regard de mes prestations, que je me suis rendue compte de la qualité de notre formation à l’UGB.