L’IPAR (Initiative, Prospective Agricole et Rurale), l’Université Gaston Berger de Saint Louis et le Pôle Foncier de Montpellier ont organisé conjointement, du 17 au 19 octobre 2022, une École- chercheur sur les transactions et marchés fonciers. La quatrième session de formation, ouverte, ce lundi 17 octobre 2022, dans la salle des Actes de l’UFR LSH, a vu la participation de doctorants, étudiants en Master et professionnels ayant des projets de recherche liés au foncier. La session de formation est modérée par M. Sambou Ndiaye, Professeur de Sociologie à l’UGB, et animée par le Professeur Philippe Lavigne Delville, socio-anthropologue à l’IRD de Montpellier. La quatrième session de formation est axée sur le thème « Formation à l’enquête sur le terrain ». Elle a pour but de traduire les apports théoriques acquis lors des trois précédentes sessions en ligne sur la méthodologie d’enquête en connaissances et savoir-faire opérationnels.
Le Professeur Magatte Ndiaye, Directeur de l’UFR LSH, qui a présidé l’ouverture officielle de cette session, s’est félicité de l’initiative, précisant que ladite UFR va accompagner ce projet. Il a remercié les participants, espérant qu’ils vont résoudre les questions liées aux problèmes du foncier au Sénégal.
De nouvelles perspectives pour le foncier au Sénégal.
La gestion du foncier doit faire l’objet d’études rigoureuses, a estimé, M. Cheikh Omar BA, Directeur exécutif de l’IPAR, rappelant que la régulation des transactions foncières est une solution pour faire face à certains litiges et permettre une gestion équitable des terres. L’objectif de cette session est d’accompagner ces jeunes chercheurs à devenir des experts dans le domaine des transactions foncières. Cet atelier, qui regroupe des chercheurs, des acteurs du foncier, est l’occasion de sensibiliser sur les marchés fonciers. Dans son allocution, il a souligné le déficit d’expertise dans ce domaine de recherche. De ce fait, il a milité pour une recherche de qualité pour combler cette carence. D’ailleurs, il a précisé que ce processus, qui a démarré par des formations en ligne, vise, à long terme, le renforcement des compétences de plusieurs Universités sénégalaises en matière de gestion du foncier. « Nous allons vers la mise en place d’un Master pour le foncier, afin de combler le déficit de recherche sur cette problématique » a déclaré M. BA.
Il ressort de son analyse que cette session va renforcer les capacités des chercheurs en termes de conception d’outils (grilles d’entretien) et de savoir-faire pratique en matière d’enquête sur le terrain. De manière spécifique, l’atelier encadre des jeunes doctorants sur les approches méthodologiques et les techniques d’enquête sur le terrain, a précisé, M. BA. « Cette troisième session de formation est un point important dans la constitution d’une masse critique de doctorants capable d’apporter une nouvelle expertise sur les transactions foncières au Sénégal » a déclaré M. BA.
Pour une méthodologie de la recherche.
Il s’agit, entre autres, d’aborder les méthodologies de recherche empirique en insistant sur la formulation de problématique de recherche et de critique des mémoires, et thèses des participants sur les marchés fonciers en milieu rural, a rappelé Pr Philippe Delville. Poursuivant dans le même sillage, il a souligné l’importance de comprendre les dynamiques d’évolution et de développement des transactions marchandes au Sénégal. Ainsi, a-t-il noté, un manque de connaissance empirique approfondie sur ces sujets, soulignant la nécessité de procéder à une régulation des transactions foncières. L’objectif de cet Atelier est de « permettre aux étudiants de troisième cycle d’accéder à l’état des connaissances à la fois théorique et pratique, et des méthodes d’analyse, à l’effet de comprendre l’évolution des transactions foncières en milieu rural » a déclaré le socio-anthropologue.
Sous ce rapport, cette session de formation, ponctuée par une enquête de terrain de 3 jours à ndiébéne-Gandiole, a permis aux participants de mener des enquêtes solides, de mettre en pratique les acquis de cette formation, de comprendre les méthodes de transactions foncières, et de produire des rapports de recherche qui seront publiés.
En définitive, des sessions de travail de trois jours à Ndiébéne-Gandiole ont mis fin à cette formation.