DCM : Pouvez- vous vous présenter ?
Je m’appelle Housseini THIAM. Je suis né à FETE NIEBE, un village d’agriculteurs, situé à Nabadji Civol, dans la région de Matam. J’ai fait mon cursus primaire et moyen respectivement à l’école élémentaire 1 et au CEM de mon village natal. J'ai fait mon cursus secondaire au Lycée El hadj Yéro Basse de Ourossogui (LEYBO) où j’ai obtenu mon baccalauréat en 2014 avant d’être orienté à l’UGB. Je fais partie de la 25e promotion, inscrit au département de Géographie de l’UFR des Lettres et Sciences Humaines de l’UGB. J’ai obtenu ma Licence en 2017 et mon Master en 2019. Je suis actuellement doctorant au Laboratoire Leïdi de l’Ecole Doctorale des Sciences de l’Homme et de la Société (ED-SHS).
DCM : Pourriez-vous revenir sur vos travaux de recherche (thèse) qui vous ont valu cette distinction ?
Mes travaux de recherche traitent d’une vieille thématique géographique concernant la relation Homme-Nature mais actuelle dans les approches, la démarche et l’objet d’étude. En fait, depuis les années 2000, le Sénégal s’est lancé, à l’instar des pays d’Afrique subsaharienne, dans la mise en œuvre de ce qu’on a appelé les Grands projets de l’Etat dont l’élargissement du réseau routier a constitué l’un des objectifs prioritaires.
L’autoroute à péage est une concrétisation de cet objectif de développement des infrastructures de transport qui contribuent substantiellement au PIB/hbt. Mes travaux de recherche s’orientent vers les incidences socioéconomiques et environnementales induites par la construction de l’autoroute à péage autour du triangle Dakar-Thiès-Mbour et particulièrement au niveau des territoires de Sébikotane, Keur Moussa et Diass, des localités qui accueillent beaucoup d’infrastructures de grande envergure et qui nécessitent une bonne gestion au vu des nombreuses mutations qui s’y opèrent.
A cet effet, nous avons choisi d’axer notre communication sur un volet de notre thèse qui était en phase avec les axes et le thème général du colloque international. Notre communication était axée sur le titre « la géomatique, un outil de planification des territoires périphériques entre Sébikotane et de Keur Moussa (Dakar-Thiès) traversés par l’autoroute à péage Diamniadio-AIBD », revenant sur la relation qui pourrait exister entre la mise en place d’un aménagement et le développement de territoires d’accueil. Une approche qui est basée sur l’évolution spatio-temporelle du territoire (occupation du sol, usages, activités, comportements etc.), la cartographie des acteurs (rôles, interventions, relations etc.) et la prospective territoriale (quel est le devenir de ces territoires stratégiques surtout avec le prolongement en cours du Train Express Régional jusqu’à l’AIBD ?).
DCM : Quels sentiments vous animent après avoir gagné le prix du concours de la GEOSAT’23 ?
Des sentiments de joie, de fierté et de gratitude m'animent. Je remercie mes proches et mon professeur encadreur, Pr. Mouhamadou Mawloud DIAKHATÉ, qui m’a conseillé et encouragé dans cette entreprise.
DCM : Quelle appréciation faites-vous de la qualité de la formation à l’UGB?
J’estime que la formation à l’UGB fait partie des meilleures en Afrique en général et en Afrique de l’ouest en particulier. Les étudiants de l’UGB excellent dans beaucoup de domaines et ne manquent pas de jouer pleinement leur rôle dans le développement de nos sociétés. Et cela, ils le doivent en grande partie à la qualité des enseignements dispensés. Dans le même temps, les étudiants de l’UGB s’intègrent et se distinguent dans d’autres universités, écoles de formations
et dans le milieu professionnel.
DCM : Quel message lancez-vous à l’endroit de vos cadets étudiants ?
J’appelle mes camarades étudiants à toujours persévérer en considérant l’échec comme une opportunité de grandir. De toujours croire que les erreurs assumées sont des rendez-vous vers l’excellence. Cette excellence se maintient en faisant preuve de responsabilité.
DCM : Quel est votre dernier mot ?
Je suis honoré de cet interview et j’apprécie ces moments qui sont motivants et contribuent à la vulgarisation de nos travaux de recherche scientifique. J’estime qu’ils demandent une plus grande visibilité car beaucoup de mes camarades doctorants réalisent des travaux très innovants qui pouvaient orienter vers des prises de décisions. Je crois que la promotion de la recherche scientifique est le meilleur moyen de développer nos sociétés dans la mesure où les politiques publiques seront stratégiquement bien orientées.