À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, l’UGB rend un hommage mérité à Madame Marième Mbaye Béye DABO, Assistante des recteurs de l’UGB depuis 31 ans. Entre loyauté, professionnalisme, éthique, déontologie, courtoisie et discrétion, Madame DABO partage avec nous les défis rencontrés, les moments marquants, et ses conseils précieux pour les femmes qui débutent leur carrière. Découvrez le parcours inspirant de Madame DABO dans cette entrevue.
DCM : Présentez-vous ?
Permettez-moi de rendre grâce à Allah et de prier pour le repos de l’âme de mes défunts parents qui m’ont bien éduquée et n’ont ménagé aucun effort pour ma réussite. Je suis Mme DABO, Marième Mbaye BEYE, Assistante du Recteur. J’ai été recrutée à l’UGB le 04 août 1992, après un contrat à durée déterminée. J’ai occupé le poste de Secrétaire particulière du Secrétaire général (feu Abdoulaye DIAGNE et Papa Sékou SONKO, Paix à leur âme) jusqu’en novembre 2006. Ensuite, j’ai été promue responsable de la Division du Courrier et des Archives de l’UGB de novembre 2006 à janvier 2007. En janvier 2007, le professeur Mary Teuw NIANE a été nommé recteur et a fait appel à mes services pour travailler à ses côtés en qualité d’assistante. Je le remercie pour cette confiance.
DCM : Vous avez accompagné cinq recteurs de l’Université Gaston Berger en tant qu’Assistante. Quel est votre secret ?
Le métier d’Assistante est très exigeant, la personne qui choisit ce métier doit faire preuve de courtoisie, de loyauté, d’organisation, de discrétion, d’endurance et de courage. Le professionnalisme s’acquiert au fil des années, et je tiens à rendre un hommage mérité à titre posthume au premier Secrétaire général de l’UGB, feu Abdoulaye DIAGNE, qui m’a accueillie dès mes premiers pas à l’UGB et m’a formée. J’ai également beaucoup appris auprès de son successeur feu Papa Sékou SONKO. Qu’ils reposent en paix.
DCM : Pouvez-vous nous parler des défis et des moments marquants que vous avez rencontrés au cours de votre carrière ?
Mon parcours à l’UGB a été marqué par beaucoup de défis. Le début n’a pas été facile. Avec le premier recteur, Professeur Ahmadou Lamine NDIAYE, les conditions étaient très difficiles, mais nous faisions toujours de notre mieux pour un bon déroulement du travail en vue de hisser notre institution au sommet. En effet, j’ai toujours allié des heures de travail contraignantes et la vie de famille. Je profite de cette occasion pour remercier et rendre un vibrant hommage à mon mari, Boubacar Sadikh DABO, qui m’a toujours comprise et soutenue. Je lui souhaite une bonne santé et une longue vie. Mes enfants aussi ont toujours su faire preuve de résilience et d’endurance face à ces contraintes. Je leur souhaite une réussite totale dans leurs études et leur vie professionnelle.
Les moments qui m’ont le plus marquée sont les différentes grèves (1995, 1998, 2010, 2018,) et les événements malheureux survenus : casse, lacrymogènes, séquestration d’autorités et de personnels. En particulier, les événements de mai 1998 m’ont le plus marquée. À l’époque, j’étais en état de grossesse assez avancée, et lors des jets de pierres, j’ai réussi, avec l’aide de notre plombier, M. GUEYE, à quitter mon bureau. Deux de mes collègues, également enceintes, m’ont rejointe pour courir jusqu’au service médical du rectorat.
Je rends grâce à Dieu d’avoir pu accompagner les dirigeants de ce temple pendant 31 ans de bons et loyaux services, faisant preuve de courage, d’abnégation et de calme pendant les moments difficiles (grèves, événements malheureux). Je rends un hommage mérité à tous les recteurs, et prie pour que le bon Dieu leur accorde une bonne santé et une longue vie. Je souhaite bon courage et plein succès au recteur actuel, le professeur Magatte NDIAYE. Une mention spéciale au Professeur Ahmadou Lamine NDIAYE, qui a travaillé dur pour relever le défi du démarrage de l’Université de Saint-Louis, aux côtés du premier Secrétaire général, du premier Directeur du CROUS, M. Saliou Rama KÂ, des premiers Directeurs d’UFR (à l’époque Unités d’Enseignement et de Recherche) et du premier directeur de la Bibliothèque centrale M. Mamadou Lamine NDOYE, ainsi qu’aux premiers Chefs de Service (feu Ousseynou MBAYE, M. Souleymane NIANG, M. Bachir TALL, M. Papa Ousseynou DIAKHATE et M. Demba Bocar DIALLO).
DCM : Quelles valeurs ou compétences avez-vous trouvées essentielles pour réussir dans ce rôle ?
Les valeurs et compétences que j’ai trouvées essentielles dans l’exercice de mes fonctions sont l’éthique, la déontologie, le désintéressement, la courtoisie, la discrétion et la compréhension et surtout une bonne organisation. Une Assistante doit toujours être en mesure d’accompagner le patron et même de le conseiller. Comme le dit l’adage, « nul n’est infaillible », il faut choisir les moments propices pour échanger avec lui sur des questions sensibles.
DCM : Après plusieurs années de loyaux services au cabinet du recteur, quels conseils donneriez-vous aux femmes qui entament leur carrière ?
Après 31 ans et 7 mois de bons et loyaux services, je tiens à exprimer ma gratitude envers Dieu et à remercier toutes les composantes de la famille universitaire.
À l’occasion de mon départ à la retraite, je souhaite partager ces conseils aux femmes qui débutent leur carrière :
« Bien travailler et ne jamais demander ce que l’Institution peut faire pour vous, mais plutôt ce que vous pouvez faire pour hisser l’UGB au sommet et retrouver son lustre d’antan. Soyez ponctuelle et assidue. Faites preuve de compréhension, d’esprit de dépassement et d’union des cœurs ».
DCM : Un dernier mot sur la Journée internationale des droits des femmes, célébrée ce 8 mars ?
En cette journée internationale des droits des femmes, je rends un vibrant hommage à toutes les femmes qui sont des « jaambars », des femmes de valeur.
Leur capacité à allier vie professionnelle et vie familiale est admirable. Elles sont présentes dans toutes les sphères de la société et contribuent à l’harmonie familiale et au développement de la société. Bonne fête à nous.
Merci.