« L’animation sociale stabilise l’institution, constitue une source de motivation et contribue à inhiber le stress et les frustrations. L’autorité a manifesté sa volonté pour une reprise des activités de la commission ».
La Commission pour les Affaires Sociales a été portée sur les fonts baptismaux en 2000. Elle a connu plusieurs évolutions mais c’est précisément sous le magistère du Professeur Lamine GUEYE, Recteur de l’UGB de 2013-2014, qu’un arrêté l’instituant officiellement a été créé. Président de la Commission depuis sa création, le Docteur Singgiame BAKHOUM revient dans cet entretien sur ses missions, ses réalisations et ses perspectives.
DCM : Docteur, vous êtes le Président de la Commission pour les Affaires Sociales, parlez-nous de la structure, de ses missions.
Dr Bakhoum : La Commission pour les Affaires Sociales est née d’un besoin et d’une forte demande de la communauté universitaire qui bénéficiait déjà d’une couverture médicale. Cependant, nous nous sommes vite rendu compte qu’il manquait à l’Université deux (2) aspects importants à plus d’un titre : l’action sociale et l’animation sociale. S’agissant de l’action sociale, elle intervient lorsque le travailleur et/ou sa famille se retrouve dans une situation de sinistre (inondation, incendie, vol, maladie, etc.). Ainsi dans pareilles circonstances, la commission qui s’en occupe intervient autant que possible pour soutenir l’agent, et à travers lui, la famille. A propos de l’animation sociale, l’arrêté instituant la Commission des Affaires Sociales définit en son article 2, les activités sociales qui sont sous sa coupole. Ce sont le pèlerinage aux lieux saints, la colonie de vacances, l’arbre de noël, les fêtes organisées pour le personnel, entre autres.
DCM : Concernant l’Action sociale, pouvez-vous revenir précisément sur le fond de solidarité sociale ?
Dr Bakhoum : Vous savez, le social est le socle sur lequel la vie en milieu professionnel doit être bâtie pour justement, assurer la cohésion sociale et l’harmonie au travail. A ce titre, le fond qui est naturellement inclusif, constitue un des éléments clés d’élan de solidarité car touchant quasiment toute la communauté universitaire, notamment en cas de malheur (maladie, sinistre, mort) ou de bonheur et de joie (naissance, mariage, retraite). Ce fond de solidarité sociale, qui aurait dû tirer ses sources de financement des travailleurs eux-mêmes, d’une part (cotisation par check off de 1000 francs CFA/mois) et par l’administration d’autre part, n’est en réalité alimenté que par les seules cotisations du personnel. Pourtant, les textes qui le régissent sont clairs. Il s’agit de l’arrêté qui l’a crée et du règlement intérieur expliquant son fonctionnement.
DCM : Docteur S. BAKHOUM, est-ce à l’état actuel tout le personnel a adhéré au fond ?
Dr Bakhoum : Malheureusement, pas tous en raison d’un malentendu. En effet, beaucoup n’ont pas compris les cotisations au fonds, parallèlement à leur prise en charge à l’hôpital et/ou en cas de décès. A ce niveau, il faut surtout retenir que les médicaments ne sont pas pris en charge ni les efforts financiers en cas de longue ou de grave maladie de l’agent ou d’un membre de sa famille. De plus, il y avait beaucoup de lenteurs administratives quand la Commission des Affaires Sociales devait s’occuper de cas urgents. Dans de telles situations, le fonds de solidarité est le seul à l’UGB qui se substitue à l’administration pour régler des problèmes sociaux. D’ailleurs, sa légitimité a été consolidée par une lettre du Ministère de l’Economie et des Finances suggérant de sursoir à certaines subventions allouées aux universités, permettant ainsi au fond de solidarité sociale de se substituer à l’administration dans le domaine social. Présentement, moins de la moitié du personnel cotise et pourtant il règle beaucoup de problèmes. Néanmoins, je lance un appel solennel à toute la communauté pour y adhérer en raison des avantages qu’il offre.
DCM : Pour revenir à la Commission des Affaires Sociales, qu’en est-il de ses réalisations et perspectives ?
Dr Bakhoum : Vous savez, le social est une source de motivation et de raffermissement des liens entre tous les travailleurs qui se sentent dès lors appartenir à une même famille. A preuve, la sortie de fin d’année favorise l’intégration et le raffermissement des liens entre travailleurs, qui à leur tour vont impacter positivement sur le moral, le psychologique et l’environnement de travail. Il faut cependant signaler que depuis trois (3) ans, ces activités phares qui font partie de la grande tradition de l’Université n’ont pas pu être organisées pour des raisons financières, à l'exception du pèlerinage aux lieux saints. Toutefois, nous avons bon espoir parce que l’autorité a manifesté sa volonté de reprendre les activités de la Commission. C’est l’occasion d’informer la communauté de l’organisation en 2018, d’un arbre de noël avec une contribution des parents.
DCM : Nous voici à la fin de l’entretien. Votre dernier mot, Docteur BAKHOUM ?
Dr Bakhoum : Par expérience pour aller ensemble, il faut accepter d’être ensemble et surtout, renforcer le volet social qui a besoin de moins de cent (100) millions pour sa prise en charge. En définitive compte tenu de son caractère inclusif, toute la communauté universitaire est invitée à adhérer massivement au fonds afin qu’il remplisse pleinement sa mission de solidarité et d’animation sociale.
Entretien réalisé par La
Direction de la Communication et du Marketing