La DCM a porté son choix sur Mouhamed GASSAMA, étudiant en Licence 3 de Sociologie. Il est à la fois consultant en aviculture et coach en entreprenariat, leadership et développement personnel. Après son baccalauréat en série L2 en 2015 à Thiès, il intègre l’Université Gaston Berger de Saint Louis. Aujourd’hui, la startup dénommée EGF (ENTREPRISE GASSAMA ET FRERES) qu’il a mise en place évolue dans l’aviculture, l’habillement et la consultance.
DCM : Pouvez-vous présenter votre startup ?
GASSAMA : C’est une entreprise en nom collectif que nous avons créée le 20 avril 2018 regroupant trois activités : l’aviculture, l’habillement et la consultance.
A propos de l’aviculture, nous commercialisons des matériels avicoles, des poussins d’un jour, des poulets de chair, des tablettes d’œufs, des aliments de volailles et de bétails. Notre clientèle est constituée d’hôtels, de restaurants et de ménages, etc. Actuellement, nous avons signé un contrat d’un an avec un grand hôtel à Thiès pour une livraison de poulets. Nous disposons également d’une couveuse destinée à nos clients.
Concernant l’habillement, nous importons pour l’instant de chine et de Turquie des vêtements et accessoires pour hommes. Dans le but de promouvoir et valoriser l’artisanat, nous vendons aussi des produits locaux. En dehors de la promotion, de la valorisation de l’artisanat et de la vente de produits locaux, un service de livraison « EGF express » a été créé pour faciliter l’accès à nos produits disponibles en ligne.
Notre service de consultance, EGF consulting, accompagne nos clients dans la réalisation de leur projet grâce à l’expertise de nos ressources humaines composées de professionnels et d’étudiants.
DCM : Pourquoi avez-vous choisi l’entreprenariat ?
GASSAMA : Contrairement à ceux qui pensent qu’il ne faut entreprendre que par contrainte, je suis plutôt convaincu que l’entrepreneuriat doit être un choix qui nous rend en plus autonome et indépendant quel que soit le niveau de vie économique de nos familles.
Aussi, nous sommes inspirés par Robert Kiyosaki l’auteur de Père riche Père pauvre, qui dit : « l’employé travaille pour le système. Donc c’est une solution à court terme pour un problème à long terme. Par ailleurs, l’entrepreneur détient une partie du système ». Après l’avoir lu, j’ai eu donc le désir de bouger, de faire quelque chose, de créer une activité et d’avancer petit à petit pour grandir. J’ai également choisi l’entrepreneuriat pour participer au développement socio-économique du pays.
DCM : Quel est l’apport de la formation acquise à l’UGB dans la réalisation de votre projet ?
GASSAMA : La sociologie du développement a beaucoup impacté sur la réalisation de mon projet. Même si ce n’est pas évident qu’un étudiant de sociologie se retrouve dans le champ de l’entrepreneuriat, à force de travail, d’audace et de curiosité, de constance dans l’effort on finit par réussir. Les cours portant sur la création de projets, l’innovation sociale et le droit du travail m’ont beaucoup aidé dans la réalisation de mon projet. Cependant, je souhaite que la formation soit plus professionnalisante avec notamment l’intégration de certains modules de base comme l’entrepreneuriat afin que l’étudiant puisse créer son cabinet à la fin de son cursus.
DCM : Quelles difficultés avez-vous rencontré dans la réalisation de votre projet ?
GASSAMA : Au début lorsque je disais à mon père que je voulais mettre en place une entreprise familiale, il me répondit avec un ton ferme : « non n’y pense même pas ça va gâcher tes études ». Juste pour dire que les pressions étaient réelles. Malgré les difficultés d’allier les études et les affaires j’ai pu les associer grâce à l’appui de mon entourage et à la matrice Eisenhower qui permet de mieux hiérarchiser nos tâches compte tenu des défis. Quelques soient aussi les difficultés de financement l’essentiel c’est d’avoir de la motivation et de la confiance en soi. A preuve, j’ai démarré mes activités avec ma bourse d’un montant de 36000 FCFA.
DCM : Quel message voudriez-vous lancer aux autres étudiants qui hésitent à entreprendre ?
GASSAMA : je conseille à ces jeunes étudiants entrepreneurs d’avoir du courage, de l’audace et de la détermination tel que précisé dans mon article intitulé l’entrepreneuriat : La solution face aux chômages des jeunes.
DCM : Votre mot de la fin ?
GASSAMA : Tout d’abord, je remercie la Direction de la Communication et du Marketing pour l’opportunité qui m’est donnée de présenter ma start-up. Par ailleurs, j’exhorte mes camarades étudiants et à la jeunesse en général à se lancer dans l’entreprenariat qui est une aventure passionnante. Enfin, je lance un appel à toutes les bonnes volontés de soutenir les jeunes entrepreneurs afin qu’ils deviennent de grands acteurs économiques et des créateurs de richesses.