VIE ETUDIANTE : A la rencontre d’un des initiateurs de la ferme THIEBOU DIEUNE

Monsieur El hadji Mamadou Fall TALL est un jeune sénégalais, diplômé de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, à l’UFR des Sciences Agronomiques, d’Aquaculture et de Technologies Alimentaires (UFR S2ATA). Après sa licence en Productions Végétales et Agronomie et son Master en Prévention et Gestion des Risques liés à la Sécurité Alimentaire, il s’est rendu en France où il a eu un autre master en Sciences de la Santé, de l’Environnement et des Territoires Soutenables à l’Université de Versailles Saint-Quentin en Yvelines. Monsieur TALL s’est aussi illustré par ses diverses activités dans le mouvement social et éco citoyen à l’UGB.

Pouvez-vous présenter votre startup ?

La Plateforme Agricole de Ndiawdoune est une startup de production agricole créée par des diplômés de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. Son objectif est de valoriser et de vulgariser les pratiques agricoles dites responsables à travers la promotion d’un nouveau type d’entrepreneurs favorisant des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement. Mes co-promoteurs sont : Ababacar SY (S2ATA), Dah KOUNTA (S2ATA), Yannick Aris SAGNA (S2ATA) et Emile Vital COLY (UFR SEG).

La ferme THIEBOU DIEUNE

THIEBOU DIEUNE est une ferme de production rizicole, piscicole et maraîchère dont l’objectif est d’associer la pisciculture à la riziculture (rizipisciculture) et le maraîchage pour lutter contre l’utilisation des produits chimiques, tout en contribuant à la restauration de terres dégradées.

Cette rizipisciculture est un excellent moyen qui permet d’améliorer la fertilité des sols par les excréments des poissons et de surcroît la réduction de l’utilisation d’engrais chimique mais aussi de lutter efficacement contre les ravageurs et les mauvaises herbes.

Pourquoi avez-vous choisi l’entreprenariat ?

Depuis ma tendre enfance j’ai vécu dans un environnement d’entreprenariat avec les activités de mes parents. A mon arrivée à l’Université, j’avais, en marge de mes études, un commerce de vêtement. L’entreprenariat a toujours représenté cette source de revenu, qui donne un second souffle en période de « vaches maigres ».

Quel est l’apport de la formation acquise à l’UGB dans la réalisation de votre projet ?

La conceptualisation et la réalisation de ce projet reposent sur les formations pédagogique et sociale acquises à l’UGB. En effet, nous avons été bien formés. De même, notre expérience dans la vie associative et sociale à l’UGB nous a beaucoup servi dans la mise en œuvre de ce projet.

Comment voyez-vous la formation délivrée à l’UGB ?

L’UGB est une université d’excellence au service du développement. Les formations qui y sont délivrées sont en adéquation avec les besoins du pays en matière d’appui au développement. Mes collaborateurs et moi avons eu la chance de passer par ce temple du savoir. Les connaissances et compétences acquises durant notre cursus ont véritablement contribué à faire de nous les entrepreneurs que nous sommes devenus aujourd’hui.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la réalisation de votre projet ?

Le projet est longuement resté en gestation du fait d’un manque de financement. Notre premier financement a été obtenu grâce au concours de la FAO même si les lenteurs administratives ont ralenti le processus de démarrage du projet.

Notons qu’à l’approche de notre récolte, nous sommes activement à la recherche de gros clients à courte échéance de règlement, car un paiement sur la durée pourrait nuire à la réalisation de la campagne suivante.

Quel message pouvez-vous lancer aux autres étudiants qui hésitent à entreprendre ?

Etre étudiant, c’est s’aventurer à réaliser son idée de projet, faire des erreurs avec moins d’incidence et tirer des leçons de ses échecs. Donc, je conseillerais à mes frères et sœurs désirant entreprendre de ne pas hésiter, mais surtout de comprendre qu’aucune idée n’est stupide en entreprenariat.

Votre mot de la fin

Je vais terminer par un couplet du rappeur NAS qui m’a beaucoup inspiré :

« I know I can,

Be what I wanna be,

If I work hard at it,

I’ll be where I wanna be ».

Pour moi, ceci veut dire que chaque personne est un champion, et par la même occasion maître de sa vie.