Entretien avec le Docteur Djicknoum DIOUF, Président du comité local d’organisation de la cinquième édition de l’Ecole Internationale d’Eté sur les Energies Renouvelables (EIEER)
L’Université Gaston Berger à travers le Laboratoire d'Electronique, Informatique, Télécommunications et Energies Renouvelables (LEITER) accueille du 21 au 30 Juillet 2019 la cinquième édition de l’École Internationale d’Été sur les Énergies Renouvelables (EIE-ENR). Ainsi, la DCM s’entretient avec un des responsables du comité d’organisation. Il s’agit du Docteur Djicknoum DIOUF, Enseignant-chercheur en Physique depuis janvier 2013 à l’UFR SAT. De spécialité Energie solaire photovoltaïque, monsieur DIOUF s’intéresse à toutes les formes d’énergies renouvelables et à leurs associations pour satisfaire efficacement les besoins en énergie.
DCM : Cette année, le LEITER accueille la 5ième édition de l’École Internationale d’Été sur les Énergies Renouvelables, pouvez-vous revenir sur cette activité ?
Dr DIOUF : « L’Ecole Internationale d’Eté sur les énergies renouvelables est une activité organisée dans le cadre du Réseau d’Échanges et de Liaison entre Institutions d’Enseignement supérieur Francophones (RELIEF) dont la Haute Ecole Spécialisée de Suisse Occidentale (HES-SO), l’Université Savoie Mont Blanc (USMB – France) et l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR – Canada), l’Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE) de Burkina Faso, l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar et l’UGB ( à travers le laboratoire LEITER) sont membres et partenaires. C’est un projet de formation qui vise à créer un pôle francophone d’excellence sur les énergies renouvelables, axé sur la recherche appliquée et le développement. Cette 5ième édition sera la première organisée en Afrique et verra la participation de 33 étudiants venus des institutions académiques partenaires du Réseau RELIEF. Elle sera placée sous le signe de l’entrepreneuriat avec des ateliers de créativité et d’intelligence collective au service de projets de création d’entreprise contribuant au développement des énergies renouvelables et à la transition énergétique. Les participants seront constitués en groupes pluridisciplinaires et pluriculturels et travailleront sur les aspects scientifiques et techniques de leurs projets, mais également sur les différents volets de leur business canevas avec l’aide d’experts en transition énergétique, en énergies renouvelables, entrepreneuriat et créativité ».
DCM : Où en êtes-vous dans la préparation de cette école d’été internationale ?
Dr DIOUF : « Nous avons entrepris des démarches pour informer les autorités de notre institution, les autorités locales et ministérielles. Notre UFR de rattachement (SAT), l’autorité rectorale et le CEA-MITIC ont tous adhéré au projet et nous ont assuré leur soutien moral et matériel pour organiser au mieux cette importante activité. Les travaux se dérouleront au CRDS et nous en profitons pour remercier au passage la directrice Mme Fatimata FALL pour la mise à disposition des locaux qui abriteront les cours et les travaux de groupe. Le comité local d’organisation composé des membres du laboratoire et de l’administration de l’UFR et la D2IPS est à pied d’œuvre pour finaliser tous les aspects logistiques. Il faut signaler aussi que l’ESP qui co-organise cette activité, participe activement dans la préparation en assurant notamment l’accueil des invités et leur transfert à Saint Louis ».
DCM : Qu’est ce qui, selon vous, justifie le choix de l’UGB pour organiser cette école ?
Dr DIOUF : « Les quatre premières éditions ont été organisées tour à tour dans les pays du Nord, partenaires du Réseau RELEIF. Il a été proposé de tenir cette cinquième édition en Afrique lors d’un séminaire du Réseau qui a eu lieu en fin juin 2018 à Saly. L’UGB qui jouit d’une excellente réputation s’est proposée et a été retenue pour l’organisation de cette édition africaine ».
DCM : Que pourrait gagner l’université à travers l’organisation de l’école ?
Dr DIOUF : « L’organisation de cette activité contribuera au rayonnement de l’UGB. Il faut le dire encore l’UGB jouit encore d’une excellente réputation. Pour nous, c’est une opportunité pour renforcer la visibilité et la crédibilité de notre institution et lui permettre de consolider des partenariats stratégiques pour son développement. La dernière journée est une journée d’action citoyenne qui verra nos étudiants aller à la rencontre des professionnels et utilisateurs des énergies renouvelables pour présenter les projets développés durant l’école par des groupes de travail multiculturels : l’Université s’ouvrira donc à son environnement pour montrer ce qu’elle sait faire ».
DCM : Quel rôle joue l’UGB dans la recherche et la formation sur les Énergies Renouvelables au Sénégal et voire à l’internationale?
Dr DIOUF : « Le Laboratoire LEITER est un acteur majeur de la recherche dans les énergies renouvelables au Sénégal. L’équipe Energies Renouvelables travaille sur les problématiques liées à l’énergie solaire allant des matériaux aux systèmes solaires. Il faut noter que la recherche souffre du déficit de financement mais les partenariats noués avec les laboratoires sénégalais et internationaux permettent d’adresser les questions de fourniture d’énergie et d’optimisation de systèmes énergétiques à traves de projets de recherche.
Dans la formation, l’UGB a été l’initiateur d’une formation interuniversitaire en Energies Renouvelables. Il s’agit du Master Interuniversitaire en Energies Renouvelables (MIER) que nous partageons avec l’Université Alioune Diop de Bambey, l’Université Assane Seck de Ziguinchor et l’Ecole Polytechnique de Thiès. C’est une formation innovante où quatre institutions sénégalaises ont décidé de s’unir pour mutualiser leurs ressources humaines et matérielles afin de délivrer une formation de qualité aux jeunes sénégalais et africains ».
DCM : Votre mot de la fin ?
Dr DIOUF : « Nous vous remercions de nous avoir donné l’occasion de présenter notre activité. Nous invitons aussi toute la communauté universitaire à s’imprégner des questions d’énergies renouvelables qui sont une alternative pour l’accès à une énergie disponible, fiable et à bas coût ».